À Begnins, le JVAL Festival (22 au 24 août) propose 3 soirées dans l’un des plus beaux cadres possibles. Retour sur la soirée de vendredi tournée autour du post-punk.
Embarcation avec DITTER
Au coeur des vignobles, la scène domine une vue époustouflante du lac Léman et il ne fait pas de doute que les artistes en ont autant profité que le public. Dans une ambiance familiale et conviviale, la soirée commence avec les français·e·s DITTER.
Oscillant entre la pop joyeuse et le post-punk brut, le groupe, porté par l’excellent travail des ingénieur·e·s son, embarque dès les premières notes des festivalier·ère·s se déhanchant sur les lignes de basses et les mélodies accrocheuses.
Revendiquant que “tout est politique”, la joyeuse bande propose au cours du set les très bons titres de son EP Me Money & Politics. EP qui aborde tant des thèmes politiques que les plaisirs féminins que procure le womanizer. Excitant le public par sa prestation, la bande termine son set avec le très explosif La La Song.
Peter Kernel reste dans les mémoires
Après les plaisirs féminins, c’est au tour des Canado-Suisses Peter Kernel pour leur troisième prestation (après 2014 et 2018) au JVAL. Le groupe débarquant de Bienne en Suisse-Canadienne (d’après leur dire), possède une grande expérience de la scène et ce n’est pas quelques soucis techniques ou des “Crac, crac” comme dirait la bassiste Barbara Lehnoff qui empêcheront le groupe d’adhérer le public à leur style.
Résolument noisy et clairement inspiré de Sonic Youth, le groupe présente durant la soirée son nouvel album Drum + Death et le mot “Drum” ne fait pas illusion dans le titre. Le batteur sera percutant, explosif et très présent durant tout le set.
À tel point, que ne se suffisant pas d’une seule batterie, le groupe fera monter sur scènes deux personnes du public qui compléteront les beats et les riffs des trois joyeux comparses. Jamais trois sans quatre ? Cette prestation restera dans les mémoires et on espère sincèrement retrouver le groupe lors d’une prochaine édition.
Psychotic Monks en maîtrise de l’expérimentation
Avec pour mission de clôturer une soirée déjà excellente, les Français·e·s de Psychotic Monks, tout droit débarqué de la Ville lumière (ayant joué à Rock en Seine la veille), ont performé avec une prestation tout en expérimentation électronique.
Après deux albums orientés post-punk, le groupe engagé dans une recherche constante de nouveauté a pris un virage drastique vers l’expérimentation organo-électronique, la revendication et l’affirmation de soi avec leur dernière mouture Pink Coulour Surgery sortie en 2023. Si cet album a de quoi surprendre en studio, il prend toute son ampleur en live.
Savant mélange de batteries sous perfusion et de boucles répétitives, le groupe maîtrise chaque son et bruit pour proposer un voyage souvent ténébreux, parfois mystérieux, mais jamais obscur tant les quatre membres sont en cohésion et apportent chacun·e à leur manière une lumière aux différents titres.
Que dire si ce n’est que le public a été conquis à leur cause. Si vous n’avez pas eu l’occasion de vivre ce live, vous pouvez néanmoins vous rattraper en allant écouter leur tout nouvel album live Talking Through Repetition.
Avec une dernière soirée qui promet sa dose d’adrénaline avec entre autres les Suisses de Crème Solaire, le JVAL a comme à son accoutumée su proposer une expérience unique dans un cadre unique.
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