©  Sacha Cohen

Bien installé dans le paysage musical québécois, Fredz poursuit son ascension fulgurante. Il jouait cet été en Suisse, au Paléo Festival, après des passages remarqués par le passé au Montreux Jazz ou à l’Usine. Une belle étape pour le l’artiste de Longueuil, qui poursuit son rapprochement avec l’Europe francophone.


Souriant et accessible, c’est comme cela que l’on pourrait qualifier Fredz sur et hors scène. Le jeune homme, qui voudrait collaborer avec le Valaisan Nuit Incolore, garde les pieds sur terre malgré une année marquée par de nombreux concerts, autant au Québec qu’en France et en Belgique.

Un rythme effréné, comme l’artiste le conçoit : « Je suis souvent dans mes valises, rarement à la même place pendant une longue période. C’est sûre que c’est un peu déstabilisant, c’est pas pour tout le monde. Mais il faut dire que le pourcentage de temps que je suis sur scène vaut amplement les déplacement et toute la logistique autour de ces concerts là. », nous confie-t-il dans sa loge.

Un pont entre Québec et Europe

À 22 ans, l’artiste a déjà quelques solides cartes en main. Ses textes poétiques et son flow tout en douceur lui ont permis de se distinguer rapidement dans la nouvelle vague du rap québécois. Un attribut ancien, qui ne lui correspond plus tellement quand on lui demande s’il est plutôt un rappeur-chanteur ou un chanteur-rappeur : « Je ne sais plus. On m’a mis dans plusieurs catégories, mais je pense qu’aujourd’hui ce sont plutôt des chansons que des morceaux rap. Mais, en vrai, on ne sait jamais. Je peux y retourner, c’est quand même mon background. »

Fredz au Paléo Festival © Fanny Jetzer

Après plusieurs singles remarqués et deux albums (Astronaute en 2021 et In extremis en 2022), Fredz poursuit son chemin avec de nouvelles compositions. Il essaye de retranscrire les mêmes émotions, que ce soit devant 2’000 personnes au Club Tent que 80’000 au Festival d’Été de Québec en ouverture de Bigflo et Oli.

« Tous les concerts sont différents, je m’adapte. Je pense que c’est une qualité que j’ai et c’est d’ailleurs très important quand tu es artiste de s’adapter à l’environnement. Je « figure out » une fois que je suis sur scène et je me dis « let’s go » : s’il n’y a pas 80’000 personnes, écoute ce n’est pas la fin du monde. C’est très cool quand même », conclut-il avec un sourire au coin des lèvres.

Sur la scène du Club Tent, l’aisance et la proximité de Fredz avec le public ont marqué les esprits. Sa performance généreuse a aussi confirmé qu’il ne s’agit pas seulement d’un artiste de studio, mais bien d’un performeur capable de créer une bulle d’intimité dans un festival géant.