Pour cette fin d’année, des membres de Lastnite.ch ont dressé leur liste au Père Noël pour 2026. Au programme de ce premier volet : un soutien pour les salles indépendantes, plus de femmes dans les programmations et des festivals « qui prennent leur temps »…


Natacha Vallette d’Osia (rédactrice)

Des petites salles indépendantes où le public et les artistes se rencontrent. Comment le public décide de dépenser son argent est un choix qui peut permettre de contribuer au développement de la musique dans notre région. Donc faisons vivre nos petites salles associatives (le Rez de l’Usine, l’Amalgame à Yverdon, Le Romandie). Chaque billet acheté, chaque soirée passée dans ces antres est un acte de résistance culturelle. Soutenir ces salles, c’est choisir de faire vivre la scène locale, c’est croire en la puissance des communautés qui font vibrer la musique au-delà des algorithmes.

Mais aussi un pronostic étrange :

Je mise sur un retour de la tektonik dans les prochaines années.

William Corbat (rédacteur)

Dans un monde en accéléré où le rythme des flux sociaux déforme notre perception du temps et notre manière de consommer la musique. Je souhaiterai un festival qui prend son temps, où la lenteur est reine et où les titres de 3′ n’existent pas. Un festival du Slowcore, un festival de Low, Cat Power, Codeine, Songs : Ohia, Galaxie 500. Un festival qui nous questionne sur nous-mêmes, sur l’amour des autres et du vivre ensemble. Un festival aux textes noirs, mais rédempteurs, aux douceurs ténébreuses des riffs de guitare, aux longueurs de basse répétitives et aux tempos minimalistes de batterie.

Lucie Gertsch (photographe)

Cher Père Noël 🎅🏽…

En 2026, j’aimerais surtout faire des découvertes qui me bousculent : tomber sur un·e artiste à l’univers radical, être déstabilisée par une musique que je n’attendais pas, et repartir un peu changée.

Aussi…

J’aimerais aussi que plus de festivals osent à nouveau proposer des soirées avec un style de musique clairement défini. Que chaque jour ait sa propre sa propre énergie. Que le public soit réuni par une même vibe, qu’une vraie atmosphère se crée, singulière et cohérente, propre à chaque style musical.

Et :

Je rêve de concerts dans des lieux inattendus en Suisse, de belles surprises en festival, et de voir plus de rap féminins programmés, simplement parce que ça devrait aller de soi et pas juste pour respecter un quota.

Arielle Kling (rédactrice)

Je rejoins aussi le mouvement qui demande plus d’artistes femmes, qu’elles soient des grands noms ou encore émergentes, dans les programmations des festivals suisses. Un petit effort (qui ne devrait pas en être), s’il vous plaît, histoire que je puisse rayer quelques noms de ma wishlist. Pour citer quelques-unes : Big Thief, Sorry Mom, Shitkid, Haley Heynderickx.

Claire Cantone (rédactrice)

Pour 2026, je souhaiterais une plus grande représentation d’artistes d’Amérique latine ou d’Afrique. Ce sont des régions avec une multitude de genres musicaux, qui sont d’ailleurs de plus en plus écoutés en Europe. A part quelques rares stars internationales, les artistes de ces régions ne sont que trop peu représenté-es dans nos festivals et salles de concert. 

Ce serait super de voir par exemple Yugen Blakrok une rappeuse d’Afrique du Sud qui navigue entre le hip hop alternatif et la trip hop, toujours sur un ton et des beats obscurs. Elle a d’ailleurs sorti un génialissime album en 2025, The Illusion of Being. 

Fanny Jetzer (photographe)

Je souhaiterais que les concerts de soul et de RnB soient plus nombreux en Suisse, notamment dans les festivals, avec davantage d’artistes locaux·ales mais aussi international dans ce domaine notamment et une meilleure représentation des artistes femmes sur scène.

Antoine Andreani (photographe)

🎁 Un pass photo pour Frauenfeld et le Zurich Openair ?

Depuis plusieurs années, ces deux festivals s’imposent comme des rendez-vous incontournables, avec des programmations internationales de premier plan qui attirent mon attention. Alors, Papa Noël, si tu cherches une idée de cadeau, tu sais où regarder ou en tout cas avec qui regarder