Ce samedi, dans le cadre du Festival Antigel, le rendez-vous était donné dans la magnifique salle de l’Alhambra pour écouter le concert de la sulfureuse artiste belge, Lous and the Yakuza, et Segen en ouverture.
Second concert pour moi, organisé par Antigel. La mission du festival, qui est de faire découvrir Genève et ses artistes, est une seconde fois remplie. Avant de rentrer dans la salle, nous avons fait un petit arrêt à l’Alhambar pour déguster un succulent cocktail. Le barman est venu à notre table pour nous présenter la carte. Nous avions le choix : les cocktails plutôt classiques ou le cocktail « Surprise ». Je vous laisse deviner celui que nous avons choisi. Une fois le cocktail terminé, nous sommes descendues pour rejoindre un public jeune et motivé qui commençait à remplir la salle et la fosse en avant de la scène.
Segen, une très belle découverte
La première partie commence, deux femmes arrivent sur cette: la magnifique chanteuse et djette genevoise Segen et sa mystérieuse djette Vanessa. Segen commence à chanter, sa voix chaleureuse nous envoute et nous comprenons alors que nous allons passer un très bon moment.
Des chansons interprétées dans un anglais parfait, certaines en français également. Une heure de show sobre et très agréable pendant laquelle Segen et Vanessa nous ont amené dans leur univers. Une appartenance à Genève, sa propre histoire, son « Fuck You » à son père. Mais aussi la magnifique chanson nommée Courir, venant de son album Incipit sorti en 2020.
Ce concert était le premier concert d’Antigel pour Segen, et sa maman nous a permis de vivre un moment fort en émotion en lui offrant des fleurs pour la féliciter. Nous étions toutes et tous proches de Segen et ça faisait du bien. Elle vient de terminer ses études et encore une fois, elle nous prouve qu’il faut bien commencer quelque part; et franchement, chapeau ! « Chest to chest » dit-elle dans l’une de ses chansons.
La Genevoise a chauffé la salle et nous a donné envie de danser. Une très belle première partie, à la hauteur du concert qui suivait.
Le dernier concert de la tournée de Lous and the Yakuza
Lous est arrivée sur scène avec ses trois Yakuza. Grande et élancée, elle est aussi à l’aise sur scène qu’un poisson dans l’eau.
Lous chante, se déhanche au rythme des instruments de ses musiciens. La salle est pleine, les spectateurs crient. Nous sentons une vraie belle énergie et une envie de lâcher prise.
Lous discute avec son public, nous raconte des anecdotes et ses dernières mésaventures. Une diva dans un premier temps qui, une fois bien installée, retire ses talons en nous avouant qu’ils ne sont pas très pratiques.
Lous aussi nous fait nous sentir proche d’elle. Malgré une mise en scène bien plus développée que la première partie et une prestance sur scène qui atteste de son expérience, nous ressentons le bonheur que Lous and the Yakuza ont d’être avec nous.
La diversité qui forme un tout
Si certaines musiques sont très rap, d’autres nous proposent des rythmes beaucoup plus rock. D’autres aux dynamiques beaucoup plus dansants enflamment la salle et nous bougeons toutes et tous au rythme de sa voix. Sa voix est claire et chaleureuse, Lous nous enveloppe et nous fait bouger.
Alors que les chansons se succédaient et que la chaleur montait tant sur la scène que dans le public, Lous nous a présenté ses trois musiciens. Trois personnes qui la suivent partout pour sa tournée et qui font de ses chansons des morceaux artistiques et uniques. Pour les féliciter et les remercier, peut-être aussi pour nous faire un cadeau à nous, public, elle les a laissés interpréter leur art chacun leur tour. Ces moments de musique solos sont inoubliables et hors du temps. Un grand bravo à eux.
Être à l’aise sur scène
En voyant ces deux femmes et leurs musicien.es se succéder sur scène, j’ai compris qu’il fallait un grand courage et beaucoup de passion pour se sentir à l’aise et le faire ressentir à son public. Lous et Segen ont toutes deux ont un parcours bien différent: l’une à l’expérience que l’autre n’a pas. Cette différence s’est fait ressentir dans la relation avec le public. Pour la première, le public était à l’écoute, il planait une bienveillance que nous pouvons avoir pour quelqu’un qui commence à se découvrir. Pour la seconde, le public était beaucoup plus énergique, certain.es criaient, d’autres se déhanchaient de manière effrénée. L’ambiance était électrique, à l’image de la chanteuse.
Ces deux concerts m’ont amené un questionnement : à partir de combien de concerts les chanteurs et chanteuses arrêtent-ils d’annoncer le nom de leur musique avant de l’interpréter ?
L’édition 2023 du Festival Antigel se tient en ce moment dans divers lieu de Genève. Des tickets sont encore disponibles pour les concerts prévus, pour cela rendez-vous directement sur le site officiel du festival ou du partenaire billetterie Infomaniak.
