
Mercredi, une soirée aux mélanges yodel chaldéens et rock émotionnel a éveillé la Villa Tacchini par les belles prestations The Veils, mais aussi Laure Betris.
Longtemps désiré par le festival Antigel, le groupe néo-zélandais a finalement débarqué en terres genevoises pour leur premier concert (après vérification du chanteur auprès du public) à Lancy, aux portes de la cité de Calvin. Formé en 2004 par le très charismatique chanteur et guitariste Finn Andrews, la formation a rapidement pris sa marque avec son style mélangeant rock, folk et influences acoustiques, et particulièrement par la voix de son chanteur.
Une performance alternant émotion et rock brut
Dans une salle comble, le concert débute par une série de titres tout en douceur tiré du dernier album. Il était difficile de résister au magnifique Mortal Wound ou The Dream of Life.
Si l’on regrette une certaine longueur des premiers titres, le concert prend un nouveau tournant lorsque le chanteur passe du piano à la guitare, et que les premiers accords de Swimming With The Crocodiles surgissent. Véritable hymne du groupe, ce titre lance véritablement le show.

Une belle performance dans une salle desservant le groupe
Malgré une sonorisation à la limite de la perfection, une forme de déception se lit sur les visages du public. La hauteur de scène étant particulièrement basse, il était difficile de voir correctement les membres du groupe, encore plus Fin Andrews lorsqu’il jouait assis au piano. Heureusement, le charisme du frontman suffit en partie à gommer cet aspect.

Encore plus, lorsque le chanteur revient seul pour un rappel acoustique de son hit Lavinia directement enchaîné par un titre très rock. Jamais las, le chanteur cède à l’appel du public et fait un second rappel explosif avec son violoniste concluant un show émotif et puissant.

Une première partie à la découverte des langues anciennes
Chargé d’inaugurer la seule soirée du festival Antigel à la Villa Tacchini, le duo suisse composé de Laure Betris et Yann Hunziker a montré que le yodel et les chants chaldéens peuvent se fusionner en un groove planant et expérimental.
La Fribourgeoise, artiste versatile (ayant notamment joué dans le groupe Skirt), propose un concert intimiste ou la connexion au public est essentielle. L’artiste le démontre à maintes reprises par les nombreuses interactions entre les titres.

Dans un style déconcertant au premier abord, oscillant tantôt sur des titres expérimentaux et groovy comme Opra, mais aussi doux et introspectif sur Ya yemman haleta. Le groupe ne laisse jamais indifférent même lorsqu’il chante en patois gruérien. Une belle découverte, à retrouver en concert acoustique (sans électricité et écologique) à Perly-Certoux, le 5 mars prochain.
D’autres photos de la soirée par Victor Perrin











