Parfois dans la vie, il est dur de se mettre dans l’ambiance. Mais quand ambiance rime avec Hyphen Hyphen, suivie d’une soirée club, on ne peut que se laisser tenter par le Caribana.
Après un mercredi en feu, dont vous pouvez retrouvez la chronique ici, retour sur ce samedi 10 juin qui n’avait à envier que la gueule de bois du dimanche.
En cette dernière soirée de festival, place à la soirée électro déclinée dans toutes ses variétés. Ce qui est bien avec le Caribana, c’est qu’on y trouve toujours des Suisses (Lephar, Mosimann, Sensu, LyOsun) aux côté d’artistes de “plus grande envergure” (en comptant les vues) tels que Bob Sinclar, Bomel, sans oublier Lost Frequencies qui passe de la Scène du lac en 2016 à la tête d’affiche ce soir-là. Mais le coup de cœur, c’est du côté des incroyables Hyphen Hyphen dont je parlerai quelques lignes plus bas.
Voyage jusqu’au bout de la nuit
Mais retournons d’abord sur les galettes électros de cette soirée. Libre de ma plume, ou plutôt de mon clavier, j’ai l’envie de développer d’autres artistes sans dénigrer la qualité des remixes « 2023 » façon Bob Sinclar et des tubes mainstream moulés à toutes épreuves de Lost Frequencies. Peut-être aussi car je n’ai pas grand chose à dire sur eux. Alors mon choix s’arrête premièrement sur Mezerg. C’est peut-être mon côté musicien qui ressort. Et puis quand on se prend ses beats dans les oreilles, on ne peut qu’en parler.
Quel talent, et quel voyage! Sa techno, sa maîtrise du piano et des rythmes de tous horizons entraînent le public sur des beats déchaînant les foule : il n’y a qu’à écouter le très mauresque CasaLoca ou l’excellent Blu-Tack pour entrevoir la richesses sonore du Bordelais.
Deuxièmement, tout droit venu des tréfonds de la dance (mais surtout de Paris) et accroché à son piano comme à un aimant, le jeune Bomel (pour « beau mélange » ?) (ndlr: après vérification, il s’agit de l’anagramme de « bémol ») nous rappelle que l’été est définitivement arrivé (oui, nous sommes encore au printemps). Et qu’il est temps de danser jusqu’au bout de la nuit… enfin de la journée (comment résister à l’énergie de By the River ?)! On regrette presque que tous les artistes ne puissent pas jouer au même moment au milieu de la nuit.
Fourrure et pop électro pour un concert « hypher » cool
Hyphen Hyphen fût le premier concert vu lors de cette soirée, mais le dernier de cette chronique. Je pense que les Niçois méritent un petit coup de cœur car j’apprécie la musique live, surtout quand un groupe déborde d’autant d’énergie, particulièrement ici leur chanteuse Santa qui porte un manteau de fourrure synthétique (ouf…).
Le concert commence directement par un Help Yourself Out, un titre simple, énergique et efficace bien que le refrain soit un peu trop répété. La ligne de basse est diablement groovy, un mot charmé. Quand aux styles et temps, ils sont variés comme sur l’excellent Like Boys aux relents hip hop ou Don’t Wait for Me (avec la guitare aux sonorités de “K” de Cigarettes After Sex),
S’il peut être facile de trouver des influences à ce groupe entre Gossip et Florence And The Machine, Hyphen Hyphen reste pour autant singulier par sa pop décloisonnée. Le groupe a offert au Caribana un concert de qualité, marquant. Et ça tombe bien car c’est ce que signifie le nom du groupe, un beau trait d’union dans cette soirée clubbing.
Et tout ça avec un public conquis.