© Victor Perrin

Ce jeudi soir marquait le coup d’envoi de l’édition 2023 des Hivernales de Nyon qui se termine le 4 mars. Le festival, devenu un rendez-vous immanquable de la Côte, accueille cette année une programmation éclectique avec autant du rap que du reggae… en passant par le rock!



C’était d’ailleurs le signe de cette première soirée puisque la Salle Communale accueillait la tournée d’hardcore Rebellion Tour, qui voit le mythique groupe Madball partager le stage avec leurs potes new-yorkais de H2O ou encore Hazen Street! D’ailleurs, en jetant un oeil à la principale scène des Hivernales, on pouvait constater que les moshpits étaient bien lancés et que la bière coulait à flots. De bonne augure. Mais la programmation attirait l’oeil aussi sur un autre groupe, plus modérée dans son approche. 

Il fallait pour cela se rendre à quelques minutes de là, au magnifique caveau longiligne de La Parenthèse. Lieu incontournable à Nyon, il a vu passer des artistes autant internationaux que locaux. L’une des meilleures scènes de la région donnait l’espace scénique ce soir-là à un groupe qui monte, Phoam. Le festival, dans ses envolées lyriques, dit de lui qu’il est « la réticence et le déchaînement, l’accumulation et la rupture ». Et c’est assez juste car pour son premier concert en Suisse-romande, la formation Bâloise a donné un vrai spectacle. 

Une belle révélation venue de Bâle

En fait, leur set composé d’une dizaine de titres, accrocheurs pour la plupart, a été mené avec fluidité et professionnalisme. On ressent d’ailleurs un nombre incalculable d’heures de travail dans la composition des morceaux puisque se mêlent parfois au synthétiseur des effets vocodeurs sur la voix sur Tear the Blinds, ou encore des réverbérations sur la caisse claire et la guitare. Bref, un méli-mélo qui fonctionne à merveille et qui est subjugué par l’excellente voix du chanteur. Bien qu’il en fasse un peu trop sur scène, à gesticuler à tout va, on peut comprendre que leur show est taillé davantage pour des plus grandes scènes. Il ne serait pas d’ailleurs étonnant de les revoir plus cet été en festivals tant leur rock à la Muse saupoudrée d’une pop à la Bastille fait son effet. 

© Victor Perrin

À travers des titres tels que Salvation ou Be Aware, dont le clip a été présenté plus tôt dans la soirée, on comprend que le son synthétique est omniprésent dans le répertoire des bâlois. Il construit toutefois les pièces de façons complexe et simple à la fois, en créant une atmosphère rassurante où l’énergie du moment et l’émotion des sons est omniprésente. 

Les Hivernales ont déniché un groupe avec un beau potentiel, qu’il ne serait pas étonnant de revoir plus sur nos scènes helvétiques ces prochains mois!