©Lionel Flusin

Le groupe Jungle a prouvé son excellence musicale lors de leur dernier concert, offrant une performance groovy dans une ambiance électrique. 




Les Anglais sont connus pour leurs clips qui mettent en scène des danseurs et danseuses époustouflants. Malgré l’absence de ces derniers sur scène, l’énergie était palpable. La nouvelle membre Lydia Kitto, qui a officiellement rejoint le groupe l’année passée, y est sans doute pour quelque chose.

Une atmosphère enflammée dès le début

Le concert de Jungle a plongé le public dans une ambiance enfumée et teintée d’orange, créant une atmosphère immersive. Dès les premières notes de « Busy Earnin‘ », l’attente s’est transformée en excitation palpable. Les morceaux s’enchaînaient avec fluidité, notamment « Dominoes » et « Time, » dynamisés par des grooves irrésistibles et des breaks qui électrisaient l’audience. L’énergie était à son comble lors de « Back in ’74, » où même les spectateurs les plus réservés se sont laissés emporter par la musique. Les morceaux s’enchainent, sans transition, comme un DJ set avec des tonalités funk et électro. De quoi électriser le public de tout âge du Montreux Jazz Festival.

©Lionel Flusin


Le collectif avant tout

Jungle a été fondé par deux amis d’enfance, Josh Lloyd-Watson et Tom McFarland. Très vite, ils mettent le collectif en avant. Ils souhaitent que leurs voix se noient dans un choeur, comme s’ils étaient plusieurs à délivrer le même message. D’ailleurs cela se voit sur scène, où les silhouettes des membres du groupe se découpe en contre-jour la majorité du concert, sans individualité qui se prendrait le dessus.

Au milieu du concert, cela change avec la présence de la très talentueuse Lydia Kitto, qui a rejoint le groupe officiellement en 2023. C’est après une collaboration fructueuse sur l’album « Volcano » qu’elle rejoint la formation.


L’excellence de Lydia Kitto

La chanteuse et musicienne a une voix claire, et chante aussi juste sur l’album qu’en live. Elle a brillé par sa polyvalence musicale et sa présence scénique sur la Scène du Lac, apportant dynamisme et fraîcheur à la performance, sans jamais éclipser le reste du groupe.

Passant du chant, à la flûte traversière et aux claviers, elle a démontré sa capacité à captiver le public. L’humilité des fondateurs du groupe est à saluer, pour laisser sa juste place à la nouvelle venue. En effet, sa présence dynamise le concert et y apporte une vraie plus-value.

©Lionel Flusin


Une fin de soirée mémorable

Jungle a terminé la soirée sur une note haute avec un rappel acclamé, interprétant « Keep Moving » et une version surprenante de la cinquième symphonie de Beethoven, qui a enchanté le public. L’effet de chœur en voix de tête a parfaitement fonctionné, et l’énergie collective était palpable jusqu’à la dernière note.

On note l’amélioration du groupe en live, qui était auparavant très statique, voire même mou. Il est évident que les danseurs et danseuses auraient sublimé la performance globale tant ils sont captivants. Mais Jungle a su créer un nouvel élan pour transformer le parterre de la Scène du Lac en dancefloor géant. Comme si l’énergie des danseurs et danseuses avaient quitter les écrans pour inspirer les membres de l’audience !

©Marc Ducrest