L’ambiance au Montreux Jazz Lab était résolument electro ce vendredi 14 juillet, avec Overmono et The Blaze en tête d’affiche.
Une ouverture aux inspirations nineties par les frères Russell et leur groupe Overmono.
Après avoir laissé mes confrères et consoeurs profiter des têtes d’affiche de cette édition, il est temps pour moi de m’enfoncer dans le magnifique Montreux Jazz Lab pour une soirée électrique. Le public est au rendez-vous pour débuter la soirée avec les Gallois d’Overmono (nom tiré d’un morceau du premier EP de Truss sorti en 2007). Leur style électro est directement inspiré des années 90, comme leur label XL Recordings (ayant produit The Prodigy). Cette base rythmique techno nineties est modernisée par des sonorités plus contemporaines. Le set débute par le très ambiant Feelings Plain du dernier album en date Good Lies, avant de monter crescendo. Notamment avec Gunk et le génialissime BMW Track nous transportant en rave party à la mode Riviera. Se clôturant sur les beats tranchants de So U Kno, on oublierait presque qu’il ne s’agissait que de la première partie.
Après les frères Russell, place aux cousins Alric pour un show visuel de The Blaze.
Il n’est pas donné à tous.tes de pouvoir se targuer d’être propulsé parmi les têtes d’affiches de Coachella après la publication d’un seul EP. Pourtant, c’est le cas des cousins Alric et de leur groupe The Blaze, en 2018. Après l’excellent DANCEHALL sorti la même année (qui rappelons-le a reçu le prix du meilleur album de musiques électroniques lors de la 34ème cérémonie des Victoires de la musique), The Blaze viennent nous présenter ce soir au Montreux Jazz Lab le tout aussi bon JUNGLE pour un show tout en lumières.
Dans une salle comble et dans une chaleur presque étouffante, les français commencent leur show tout en douceur. Ce qui donnera le rythme de la soirée. On ne peut qu’être entraîné par le son envoûtant de EYES et la voix typique du groupe. Une voix partant sur les graves, qui n’est pas sans rappeler les berlinois de MODERAT. Alternant entre les deux albums, la qualité acoustique irréprochable de la salle nous permet de profiter des titres avec toute la mélancolie qu’ont leurs sons.
Un visuel explosif tout en urbanités et lenteur
Si la mise en scène n’était pas des plus époustouflantes, il est indéniable que The Blaze maîtrise l’aspect visuel de ses titres par des plans impactants. Comment ne pas être sous le charme des hors champ d’immeubles ou de l’incroyable iconographie de TERRITORY avec ses plans de la baie d’Alger. Cependant, ceux-ci sont trop souvent démarqués les uns des autres et manquent parfois de cohérence. Nous entraînant dans une sorte de montagne-russe visuelle atteignant des sommets sur des plans (TERRITORY, VIRILE) puis nous laissant pantois devant des effets lumineux basiques tout droit sortis d’une fête entre amis.
Ambiance désambiancée pour un concert d’une heure et quart pas plus
S’il a fallu attendre la deuxième partie du set pour réellement entraîner le public. Le groupe enchaînant hit sur hit, on regrette la durée de ce concert ne dépassant guère l’heure et quart. Néanmoins, cela est certainement à mettre sur le fait que le groupe ne compte pour l’instant que deux albums. Espérons que ces sursauts électro sauront se répliquer par la suite dans ce magnifique Montreux Jazz Lab.
Le Montreux Jazz Festival se tient du 30 juin au 15 juillet 2023. Des tickets sont encore disponibles pour les concerts de cette 57e édition. Retrouvez toutes les informations ici même.