
Parmi la programmation riche de cette ouverture de festival, trois projets rassemblant trois générations se sont succédés entre Véga et la Grande Scène. Macklemore a unifié la jeunesse, Skunk Anansie les curieux en afterwork et Simple Minds les fans de New Wave. Tout le monde y aura trouvé son compte.
Le soleil brillait de mille feux à 16h lorsque les barrières sont tombées pour laisser la foule envahir la plaine de l’Asse. Un rituel qui n’a pas dérogé à la règle pour cette 48e édition de l’incontournable festival romand. Moictani et Luvanga ont fait démarrer les festivités avant que Skunk Anansie se démène sur la Grande Scène.
Skunk Anansie, l’afterwork des curieux
Toujours aussi énergique, le groupe emmené par la charismatique Skin a offert un set d’une heure à mi-chemin entre rock et électro. Un cocktail idéal pour les festivalières et festivaliers désireux de prolonger leur journée de labeur, soit d’une nuit trop courte à décuver, soit d’un stress à évacuer…Chacun son camp!

La voix de la Londonienne n’a pas perdu une ride malgré la proche soixantaine. Derrière, des riffs puissants et un Cass « slappant » comme un acharné sur sa basse auront embarqué des gens peu enclins à rester le long du show. Véridique. Un pont entre les nostalgiques du rock alternatif britannique des années 90 et les curieux aura (bien) eu lieu!
Macklemore, l’hymne d’une génération qui électrise Paléo
Quelques heures plus tard, c’est dans un autre registre que le rappeur a débarqué sur l’imposante scène du festival nyonnais. Malgré quelques minutes de retard, il aura rapidement mis le public de l’Asse dans sa poche avec ses titres rassembleurs, notamment un Trift Shop joué très tôt dans le set. Ce sera ensuite à Can’t Hold Us ou These Days d’enflammer le public.

De tous horizons et âges, celui-ci est largement acquis à la cause de star américaine, devenue porte drapeau de la cause Palestinienne (certains flottertont d’ailleurs tout du long du concert). Toutefois, cette soirée à Paléo s’inscrit plus sous l’ordre de la fête que la déclaration politique. C’était surtout une déclaration à l’amour, la fraternité et la fête: Summer Days fait danser, Glorious fait époumoner les festivaliers et festivalières. On regrettera peut être la production exagérée qui fait passer le « show » avant la performance, entre battles de danse du public (pour gagner du temps?), les lancés de goodies dans la foule et les déclarations hasardeuses (se réjouir de découvrir le festival… alors qu’il est déjà venu en 2017).

« C’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleurs confitures »
Dans la foulée de la Grande Scène, ce n’est pas une foule massive qui s’est déplacée vers Véga. et à raison: qui est Simple Minds, ce groupe de « vieux » comme diraient certains? Mais tapis dans l’ombre, des cheveux grisonnants ont patiemment attendu devant la deuxième plus importante scène du Paléo pour voir leurs idoles, voire même ces légendes de la New Wave des années 80.
Les Écossais tournent en Europe en ce moment. Ils ont fait escale y a quelques jours non loin, du côté de Saint-Julien en Genevois pour le festival Guitare en Scène. Jim Kerr, avec sa bonne humeur contagieuse, n’a pas ménagé ses efforts en faisant un aérobic que même des personnes mois âgées que lui auraient eu de la peine à réaliser. Flexion, extension, le chanteur de 66 ans harangue la foule à taper des mains très (trop) souvent, de quoi galvaniser toutes les générations venues écouter l’interprète de l’hymne Don’t You (Forget About Me).

Avec son comparse guitariste Charlie Burchill, les morceaux s’enchaînent pour une heure et demi de surprise, tant la qualité est au rendez-vous: voix, solos, choeurs… et batterie! Cherise Ossei, la plus jeune de la bande, s’éclate tellement que son enthousiasme anime la foule en retour. Son intensité sur les futs dans la plus belle chanson du set, Belfast Child, aura donné des frissons aux miliers de spectateurs.
C’est simple: Simple Minds continue d’illuminer les âmes, et même de plusieurs générations. Autant de jeunes que de « vieux » étaient là. Et leur performance a confirmé que le temps n’altère pas la magie de tubes générationnels, et surtout bien composés!

Note : en raison de l’horaire tardif des passages de Justice ou encore Lambrini Girls, notre rédacteur n’a pas pu assister à ces concerts. Aussi, en raison de la densité de la programmation, tous les concerts du soir n’ont pas pu être couverts.
