(c) Emilien Itim

Pari réussi pour le duo français, en tournée après 6 ans d’absence. Venu présenter leur nouvel album Hyperdrama, Justice offre un spectacle millimétré avec un lightshow à couper le souffle. Avant, Barry Can’t Swim a mis le public en jambe avec sa house groovy.
Retour sur une soirée électronique éblouissante au Montreux Jazz Festival.


Justice a transformé la Scène du Lac du Montreux Jazz Festival en cathédrale de lumières mouvantes. Devant un public transcendé par leur performance unique, Justice marie parfaitement la musique et l’art visuel, établissant un nouveau standard dans le domaine.


Justice: le nouveau standard du show de musique électronique

La première impression du concert du duo français, ce sont les basses de leur morceau de leur premier album Genesis qui font vibrer de l’intérieur et mettent le public en condition. Puis, les silhouettes de Xavier de Rosnay et Gaspard Augé se dessinent dans un nuage de fumée.

Lunettes rétro et costumes évasés, ils reprennent des codes du siècle dernier tout en proposant un des meilleurs lightshow qu’ait vu le Montreux Jazz Festival. Parce que ce que Justice propose est rare: une performance exceptionnelle aussi bien au niveau du son que du visuel.

© Lionel Flusin


Le duo mixe aussi bien leurs plus gros succès comme D.A.N.C.E, We Are Your Friends que leur dernier album Hyperdrama aux sonorités sombres, aux basses puissantes et aux mélodies accrocheuses. On retrouve une touche de Daft Punk avec les lignes de basse groovy, mais aussi des influences techno avec des bpm parfois élevés qui lancent le public dans des danses endiablées.

À noter, le thème du morceau Neverender, en featuring avec Tame Impala, revient plusieurs fois pour le plus grand plaisir du public, à chaque fois retravaillé différemment. Leur avant dernier morceau est un remix de D.A.N.C.E, Safe and Sound et Neverender qui montre la dextérité des artistes pour se réinventer sans cesse, tout en restant fidèles à leurs débuts.

© Lionel Flusin

Un lightshow exceptionnel

Une performance visuelle signée Vincent Lérisson, leur designer lumière. Un dispositif de plus de 11 tonnes qui malgré son poids, bouge de façon fluide et crée des atmosphères lumineuses spectaculaires à l’aide de poulies portant des écrans et des spots ultra-précis.

D’abord autour de symbole du religieux revisités à la Justice, comme leur croix emblématiques. Ensuite apparaît une cathédrale de lumière, puis des symboles plus abstraits qui se déplacent de manière organique.

© Lionel Flusin

La première partie du show est monochrome, jouant sur les ombres avec des faisceaux de lumière blanche, puis petit à petit les couleurs s’installent, subtiles, comme à travers un écran cathodique, avant de laisser place au violet, puis aux spots rouges qui tournoient.

Le public est époustouflé devant un tel spectacle qui ne laisse aucune seconde de répit. Justice a amené un cataclysme pour les oreilles du public, un spectacle visuel sans pareil et une grande fête sur la Scène du Lac. Audio, Video, Disco.

Barry Can’t Swim: la nouvelle sensation house venue d’Écosse

La soirée commençait mal. Sur la Scène du Lac du Montreux Jazz, des trombes d’eau ont poussé le public à se mettre à l’abri pour ne pas finir trempés jusqu’aux os. Une météo capricieuse qui a forcé l’organisation à retarder le début du concert de Barry Can’t Swim de 30 minutes, qui assurait la première partie de Justice. Cela n’aura pas suffi à doucher l’enthousiasme des festivalières et des festivaliers venus en nombre.

©Thea Moser


Après s’être particulièrement illustré cette année à Coachella, le producteur et multi-instrumentaliste avait rendez-vous avec le public suisse vêtu de pellerines multicolores. Joshua Mainnie, de son vrai nom, a ouvert le show avec un batteur et une pianiste au synthé, dont il faut relever le talent.

Au clavier, l’artiste a proposé des morceaux très dansants et facile d’accès de son premier album When Will We Land et de ses derniers morceaux. Entre house jazz (How It Feels), souvent mêlés à des sonorités afro et brésiliennes (Sonder, Dance of the Crab), Barry Can’t Swim a chassé les dernières gouttes de pluie. Un arc-en-ciel fait alors irruption dans le ciel de Montreux, comme le reflet de la joie qui émane de la scène et du public qui a furieusement dansé. Un beau moment !

©Thea Moser

Tu ne connais pas Barry Can’t Swim ? Nos conseils découverte 

J’écoute ça dans quel contexte ? En soirée, à l’apéro, en roadtrip ou dès que le besoin d’avoir un petit coup de boost ou de montrer ses plus beaux pas de danse.

Par où commencer ? Sa Boiler Room de 2023 et son dernier album When Will We Land

Artistes similaires ? Fred Again…, TSHA, Ross from Friends, Jayda G.