© Lionel Flusin (Montreux Jazz Festival)

Le mythique Casino s’est transformé en épicentre des rythmes et voix captivantes ce mercredi. Yamê et Oxlade, qui remplaçait Tyla, ont marqué de leur façon cette soirée. Si l’un a enchanté le public par son énergie et sa diversité musicale, l’autre a laissé une impression mitigée.


Une performance magistrale de Yamê

Dès 20h30, Yamê a pris possession de la scène du Casino avec une aisance et une énergie palpables. Connu pour sa capacité à naviguer entre différents registres vocaux, Yamê a montré une maîtrise impressionnante, passant avec brio du lyrique au rap, de l’afro au jazz. Sa voix, aussi puissante qu’émotive, résonnait dans la salle du Casino, chaque note semblant parfaitement alignée avec ses morceaux en studio.

© Lionel Flusin (Montreux Jazz Festival)

Ce n’est pas seulement sa voix qui a séduit le public, mais également sa présence scénique et son interaction avec les spectateurs. Yamê a su transformer la rigidité des places assises en une place de danse… et d’enthousiasme! Jouant avec le public, il a invité le public à participer, créant un moment unique où chaque chanson devenait une expérience collective. Des blagues bien placées et des anecdotes personnelles entre les morceaux ont ajouté une touche d’intimité et de complicité.

Un moment particulier de sa prestation aura été une jam session avec ses musiciens, chacun d’entre eux apportant un son différent. Ce moment a cristallisé l’esprit du Montreux Jazz Festival : un espace de partage, d’improvisation et de communion. Pendant une heure, Yamê a offert un spectacle qui aurait mérité de durer bien plus longtemps, tant l’enthousiasme et l’envie de prolonger ce plaisir étaient palpables.

© Emilien Itim (Montreux Jazz Festival)

Oxlade, une attente décevante

La soirée a pris une tournure différente avec l’arrivée d’Oxlade. Remplaçant de Tyla, qui a dû annuler son concert il y a quelques jours en raison d’une blessure, le Nigérian n’a malheureusement pas su combler cette absence tant regrettée par les festivaliers. Après une longue attente, l’apparition tardive de l’artiste a déjà planté le décor d’une prestation compliquée. L’impression d’un soutien vocal exagéré a rapidement terni la prestation de celui qui possède pourtant une tessiture agréable.

© Anna Francesca

Le set DJ, dominant par rapport aux performances vocales, a pris le dessus, au détriment de l’authenticité musicale. Les danseuses, visiblement peu synchronisés, ont renforcé cette impression de confusion. Les tentatives d’Oxlade pour interagir avec le public, en le faisant crier des slogans répétitifs, étaient forcés et peu inspirants.

Malgré quelques chansons agréables, l’artiste n’a pas réussi à capter l’essence de la salle qui a progressivement été désertée par le public.. Le contraste avec Yamê, qui aurait pu être l’artiste principal de la soirée, était flagrant.

Cet article a été rédigé sur la base du ressenti d’après-concert et de l’avis d’un de nos lecteurs occasionnels, Chris.