Pour sa dernière soirée, Antigel proposait deux têtes d’affiche. Et le terme « deux salles, deux ambiances » n’a jamais aussi bien porté son nom.
D’un côté, Air et sa musique électronique française et de l’autre, Swans et sa musique transcendant les genres et le temps. Le groupe de rock expérimental tire fortement vers le noise créé dans les années 1980 par Michael Gira. Et lorsque l’on écoute la formation US, il n’est pas étonnant de découvrir que Thurston Moore (Sonic Youth) en a été membre.
Un premier set qui tire en longueur
Après une pause de près de 20 ans, Gira relance la machine en 2010 avec une suite d’albums encensés par la critique. Ce soir, le groupe défend son dernier opus « The Beggar » sorti en 2023. Débute donc le show par le titre éponyme avec ses boucles répétitives, voire tribales.
Véritable chef d’orchestre, on regrette cependant la longueur des premières chansons et le peu d’effets visuels qui auraient rendu le tout plus hypnotisant. Ce n’est qu’après une heure que la sauce prend enfin avec le rythmé The Hanging Man.
Une deuxième partie de concert efficace et planante
Après cette longue introduction de plus d’une heure, les titres plus rock et les mimiques de Gira et de son groupe rendent l’expérience plus agréable et l’on sent un public plus attentif et captif de ces boucles noisy.
Proposant des titres de plus de dix minutes, on s’étonne même lorsque le groupe joue un nouveau titre plus « standard » et qui s’arrête net après cinq minutes.
Enchaînant les morceaux, le concert se termine en appthéose avec un nouveau titre, Birthing, et ses percussions explosives.
Mise en bouche SF avec Maria W Horn
Avant le bruitisme organisé, Antigel a proposé l’excellente Maria W Horn. La Suédoise a su transporter son public avec ses boucles électroniques expérimentales.
Digne des plus grands films de science-fiction, il suffisait de fermer les yeux pour être transporté dans le vide sidéral de l’espace. Après une telle introduction, le public ne pouvait qu’être prêt à vivre la suite avec Swans