© Victor Perrin

Samedi soir, Tiken Jah Fakoly a clôturé les festivités de Le Feu O Lac devant une importante foule. L’événement se tenant autour de la rade de Genève (18 au 22 mai) aura offert un beau cadeau avec la figure de proue du reggae francophone.



Le parterre de la Grande Scène, située à côté de Baby Plage, était rempli de curieuses et curieux ayant vécu le spectacle de drones juste auparavant. Des enfants, des adultes, des personnes âgées se mélangeaient aux fans de l’Ivoirien qui chantaient à tue-tête ses plus grands succès. 

Entrant sur scène après une longue introduction instrumentale, Tiken Jah Fakoly est habillé d’un magnifique drapé probablement confectionné dans son pays d’origine. Quelle aura mystique il dégage! Durant la généreuse heure et demie de concert, l’homme aux plus de dix albums studios a démontré toute la qualité de son répertoire derrière des discours politiques.

© Victor Perrin

Ces discours sont parfois alarmistes, dénonçant l’émigration de ses compatriotes ou la néocolonisation du XXIe siècle par l’Occident et le pillage des ressources. Des prises de positions que mène le natif de Odienné depuis plus de vingt ans à travers sa musique et qui force évidemment le respect. Il éveille les consciences, c’est certain, quand il chante « Ouvrez les frontières », non sans arguments par rapport à l’inégalité de traitement du libre-passage sur le continent africain. 

Tiken Jah Fakoly aura joué ses plus grands titres, dont le Monde est chaud, Gouvernement 20 ans mais aussi Françafrique et Africa wants to be free de l’album mythique Cours d’histoire de 1999. Puis, il y aura eu ce moment gracieux sur fond bleu, lorsque le public a chanté en coeur sur Plus rien ne m’étonne. Mais Tiken Jah Fakoly nous étonnera toujours.