La pluie n’aura pas réussi à doucher l’enthousiasme du public. Après le métal, la deuxième soirée du Caribana a mis à l’honneur la pop et les grandes performances vocales.
Celles des artistes évidemment, mais aussi les voix des festivalier·ère·s, qui a accompagné tous les concerts de la soirée. Un virage à 180° degrés réussi ! Le programme du jeudi soir du Caribana misait sur les artistes « à voix » pour faire vibrer le public de Crans. Le risque était de passer une soirée peu énergique, ce qui n’a pas du tout été le cas. Voici les retours et les avis sur la soirée.
Le King
Tom Odell : le dernier artiste de la soirée a mis le feu au festival. Installé derrière son piano à queue, sa virtuosité et sa sensibilité ont conquis le public. Mêlant adroitement ses derniers morceaux de l’album Black Friday, sorti en 2024, et ses plus gros succès, le concert a été beaucoup plus énergique que prévu.
D’une part grâce à ses incursions nombreuses dans le public et d’autre part grâce à des musiciens excellents (violon, trompette, saxophone, guitare avec bottleneck, basse et batterie) qui n’hésitaient pas à revisiter ses morceaux en version rock.
Une originalité plus que bienvenue, notamment sur son morceau culte Another Love. Cela a créé un équilibre parfait entre ballade à voix et grosse énergie. Un sans-faute !
Les coups de coeur
Birdy: Une voix puissante qui semble venir du ciel et qui donne des frissons. Révélée par sa cover de Skinny Love de Bon Iver en 2011, l’artiste a mûri. Elle est sortie de son univers mélancolique et de ruptures teintées de folk pour explorer la synthpop énergique et le lâcher-prise dans son dernier album Portraits de 2023, un succès.
Birdy a montré qu’elle reste une référence de la pop anglaise, à juste titre !
Adèle Castillon: Fraîcheur et simplicité pour l’ancienne membre du groupe Videoclub. L’artiste raconte ses histoires d’amour au rythme de refrains catchy aux sonorités électroniques. Entre Thérapie Taxi et Angèle, elle a fait chanter tout le public, même bien après son concert ! A suivre.
Celui qui a plu, mais sans plus
Sam Ryder: L’artiste anglais a proposé une performance énergique, voire trop. Si sa voix est remarquable, le représentant britannique de l’Eurovision de 2022 a tendance à surjouer. Si bien qu’il finit par faire penser à un artiste de rock évangélique, comme un Jared Leto sous perfusion de bonbons.
Pour sa défense, l’artiste a connu de gros problèmes de son et une pluie battante s’est abattue lors de son concert. Le public passe un moment agréable, mais n’en sort pas transcendé.
Celui qui n’a pas fait l’unanimité
Raphaël: L’artiste a partagé sa mélancolie sur la grande scène du festival. Si son spleen a séduit le noyau de ses fans avec ses textes poétiques, une autre partie du public a pu être déçue par la carence d’énergie du concert et pouvait déplorer le manque de renouvellement du Français depuis son magnifique album Caravane de 2005.
La découverte
Nnavy: Révélée par la chaîne Colors, l’artiste suisse a ouvert le festival avec sa neo-soul qui soigne l’âme. Une voix puissante qui enveloppe et transporte. Un talent à suivre !
