© Anne Colliard – Paléo

Au Village du Monde du Paléo, Céu était l’une des valeurs sûres de cette 45e édition du festival. Rencontre avec une figure de la musique brésilienne.



Avant de venir au Paléo pour cet été, Céu a joué à Zürich en novembre dernier au Moods. C’était la dernière fois qu’elle foulait la terre helvétique et c’était un super souvenir pour la Brésilienne : « Comme d’habitude, le public était chaleureuse et réceptive. C’est génial d’être de retour [en Suisse] ! J’adore. ». Autant dire qu’elle a autant mis autant l’ambiance à la Plaine de l’Asse qu’à Zürich!

Artiste d’origine brésilienne, elle n’est pas à son coup d’essai puisqu’elle cumule vingt années d’expériences l’ayant menée de Sao Paolo à New York… jusqu’à Nyon! C’est dans les loges de la Scène du Dôme que cette femme, élancée, s’avance donc pour nous parler. Son sourire, caractéristique de la joie de vivre qui anime le peuple brésilien, est éclatant. Et il y a de quoi! Resplendissante sur scène, Céu l’est tout autant en entrevue où elle passe en revue de nombreuses thématiques liées à la musique, à ses rencontres importantes dans sa carrière notamment dans son cercle rapproché.

« J’ai été élevée dans une famille orientée vers la musique. Il n’y avait pas seulement mon père, qui était compositeur, mais aussi mon frère, ma mère et mon grand-père. Tout le monde faisait de la musique, c’était notre langue officielle. Et la plus facile pour communiquer. ». Loin de définir ce mode de vie comme une destinée, puisque la native de Sao Paulo n’a pas spécialement envisagée d’être musicienne dès son plus jeune âge. 

© Anne Colliard – Paléo

Un voyage qui fait la différence

Car oui, faire de la musique au Brésil n’est pas facile selon son aveu. Il faut être passionné, obstiné et aimer vraiment faire ça puisqu’il n’y a pas d’investissements forts du gouvernement. Avec le temps, et l’affinement de cette passion, c’est finalement un voyage vers New York chez un ami à elle qui fera basculer sa carrière. Elle était encore toute jeune, autour des années 2000. « C’était important pour moi car je ne voulais pas juste être une chanteuse. J’ai compris à New York que je pouvais composer ma propre musique. C’était un court instant, une année seulement. Mais définitivement, cela a changé ma route ». Et cela a accouché sur un premier album éponyme en 2006, avec un succès phénoménal qui l’amènera sur la route des Grammy Awards et une nomination pour le « meilleur album de musique du monde ». Rien que ça, sans compter une collaboration avec Herbie Hancock sur l’album collaboratif The Imagine Project (2010). 

Aujourd’hui, l’un de ses autres grands succès est finalement sa famille. Elle partage désormais sa vie avec son batteur Pupillo, et leur enfant Antonio. « Je sais pas comment je gère ça, et comment je me retrouve ici en interview. Mais c’est l’amour de faire de la musique ». 

L’entretien entier, ainsi que toutes les autres entrevues de ce Paléo 2023, est à retrouver ci-dessous, sur Soundcloud ou sur Spotify