© Nicolas Patault – Paléo

Venus directement de Suède, les déjantés DiskoPunk ont fait un concert détonant au Club Tent. Nous avons pu discuter avec une partie du groupe avant leur show.



Trois membres de Diskopunk (Antonio America, Olof Palma et Disco Volante) étaient à nos micros. Evidemment selon leurs dires, ce sont leur vrais noms, vous vous en doutez bien. En parlant de nom, Diskopunk est clair dans les intentions.

AA: »On a essayé de mettre la musque qu’on fait directement dans notre band name. On est Diskopunk parce qu’on joue du disco et du punk. »

OP: « Pour nous, c’est presque la seule solution naturelle, ou du moins elle l’était quand nous nous sommes lancés. Nous aimions beaucoup la musique disco, mais je pense que nous étions trop mauvais avec nos instruments et nous avions des problèmes pour la jouer. Alors on y a ajouté un élément punk parce que quand c’est punk, tu peux jouer un peu comme tu veux. Mais au fil du temps, nous nous sommes progressivement améliorés dans nos instruments. Probablement, nous pourrions jouer que du disco maintenant. »

DV: « Mais c’est trop tard maintenant pour apprendre autre chose. On va rester comme ça! »

AA: « Je pense qu’on amène le coté punk dans le live. Si vous nous écoutez sur les plateformes, c’est plus lissé, plus disco. Mais en live c’est un peu du punk violent, de la meilleure façon »

On ne peux que confirmer, après avoir vu le groupe en live ce mercredi au Club Tent, bien rempli pour l’occasion.

© Victor Perrin

Un seul but: faire danser la foule

Si le groupe fait du disco et punk, plein d’autres genres peuvent intervenir dans le processus créatif

DV: « Parfois, on joue juste dans l’espace de répétition et puis on se dit: Ah, nous devrions rendre ça plus disco. Ensuite, on essaie d’écrire une chanson et peut-être que ça finira un peu plus punk. »

AA: « Ouais absolument.

« Je pense que lorsqu’on joue, vous sentez cette énergie qui vous fait danser et danser à fond. On veut que vous ayez ce sentiment de « What the fuck is going on?! » »

Peu importe comment ça se traduit, parfois on fait un peu plus de rock and roll si ça nous convient. Mais tant qu’on obtient ce sentiment, on est heureux. »

OP: « C’est aussi une bénédiction avec le nom du groupe,on peut faire un peu ce qu’on veut, mais nous l’appelons toujours Diskopunk. Donc, même si c’est une ballade, ou une chanson au piano super lente, et que nous appelons ça du Diskopunk, alors ça l’oblige à être Diskopunk, même si ce n’est peut-être pas ça en premier lieu. »

Des références classiques mais efficaces

En terme de références, les suédois ont des bonnes bases. En témoigne le tatouage ABBA que nous avons entraperçu à l’arrière du bras du chanteur Antonio America.

AA: « C’est un tatouage plutôt mal réalisé, un des premiers que j’ai fait en fait! J’ai un ami qui avait une machine à tatouer. Mais c’est un de mes préféré. C’est du Diskopunk pour moi. J’aime vraiment ABBA. Je crois qu’on s’était défini comme « ABBA sous l’influence de drogues ».

DV: « Un peu comme si ABBA avait viré une des filles et l’avait remplacée par Iggy Pop. »

Après un premier album, Filthy Boogie, sorti l’année passée, le groupe n’est pas prêt de s’arrêter. Le public de Paléo a pu entendre pour la première fois un des nouveaux titres du groupe. Fight, Devour, Shower a été joué en exclusivité pour Paléo, et le titre est devenu disponible sur les plateformes au moment ou le groupe faisait sa sortie de scène au Club Tent. Un beau cadeau de la part du groupe, qui a offert au Club Tent un moment fantastiquement dansant et intense. Diskopunk quoi.

L’entretien entier, ainsi que toutes les autres entrevues de ce Paléo 2023, est a retrouver ci-dessous, sur Soundcloud ou sur Spotify