Dans une ambiance ésotérique, le duo anglo-suédois Klara Lewis et Nik Colk Void ont transporté le public du Festival de la Bâtie avec les visuels époustouflants du portugais Pedro Maia.
Quel meilleur moment qu’un dimanche gris et pluvieux pour se laisser guider à la Bâtie ? Le festival adoucit depuis 2006 la fin de l’été en proposant sur l’ensemble du territoire genevois une variété de spectacles autant théâtraux que musicaux ou encore visuels. C’est le savant mélange musico-visuel qui a été proposé ce dimanche 8 septembre avec les talentueuses Klara Lewis et Nik Colk Void.
Un mélange de son abrasif et de visuels indéfinis
Tel une projection cinématographique, la performance débute avec un mélange de son abrasif ponctué d’éléments ambiant et de visuels indéfinis en noir et blanc. Les basses s’inspirent directement dans les poumons et invitent au voyage en solitaire.
Imagé par les visuel des films 8 et 16mm du vidéaste Pedro Maia, le concert se veut comme un ensemble évoluant au gré des formes et couleurs projetés. Tantôt angoissant, tantôt apaisant, le public est embarqué dans le film de sa propre introspection et il est certain que chacune et chacun a vécu ce concert selon sa propre émotion.
Les deux artistes réussissent avec brio à mélanger les contradictions sonores sans jamais entrer dans l’exagération et l’incohérence. Chaque son est réfléchi avec minutie et lorsqu’un “hand’s up” émerge du néant, ce n’est que pour être mieux accompagné par des faisceaux lumineux réagissant au quart de tour.
Après 50 minutes, le voyage arrive à ton terme avec une explosion de couleurs et de pop se transformant petit à petit en un son plus apaisant, mais aussi angoissant en noir et blanc tout en douceur.
Et c’est dans ces moments que l’expression “les opposés s’attirent” prend tout son sens. Finalement, c’est en communion que le public applaudit les deux artistes.