© Paléo 2022 – Ludwig Wallendorff

Originaire de Belgique, berceau d’une scène musicale audacieuse, le groupe d’électro-rap Glauque faisait escale samedi soir au Paléo Festival pour présenter des morceaux issus de son premier EP et des nouveaux titres à paraître dans un album à venir. Peu de temps avant de monter sur scène, le parolier Louis Lemage a dévoilé les facettes cachées d’un groupe mystérieux qu’il devient indispensable de suivre. 



C’est en terminant finaliste au Concours Circuit 2018, un tremplin musical belge, que le collectif s’est fait connaître sur la scène rap de son pays. Et qu’il s’est ouvert par la même occasion les portes de nombreuses salles et festivals en Belgique et ailleurs. Dans le sillage de cette ascension fulgurante, Glauque a fait paraître un EP éponyme début 2020, avant de proposer quelques mois plus tard une version remixée de leurs morceaux qui témoigne leur envie de toujours trouver le son parfait pour marier les textes rappés par Louis Lemage, qui s’est longuement confié au micro de LastNite.

Un collectif taillé pour le succès

Aujourd’hui, le quatuor de Namur s’éclate sur scène en présentant un rap sombre où les paroles prennent autant d’importance que la musique. La recherche d’une cohérence entre le son et le visuel, notamment grâce à un jeu de lumières scénique, est le crédo de ce groupe catapulté en première partie de Stromae lors d’un concert à Nîmes. Et ce la veille de sa venue le samedi soir au Paléo, sur la scène du Club Tent. Prometteur pour Glauque, qui s’inscrit dans la lignée d’Odezenne ou encore Moderat.

Autant dire que leur prestation était attendue des mélomanes de la plaine de l’Asse qui se sont vites rendus compte que devant eux se tenait un groupe taillé pour le succès dans les années à venir. La force du groupe était de faire vibrer la foule à travers des morceaux à la construction travaillée et progressive, cela s’avérait être une réussite. L’immersion du public dans ce projet atypique était totale dans le cadre d’une soirée de samedi dans laquelle Tryo, Orelsan ou Gael Faye étaient programmés. Les applaudissements chaleureux, malgré un Club Tent malheureusement rempli à moitié, soulignent ainsi la grandeur de ce groupe belge : celui de bousculer les codes et transmettre des émotions uniques. 

© Paléo 2022 – Ludwig Wallendorff