Cela fait dix ans qu’Antigel existe. Oui, dix belles années durant lesquelles le festival genevois a offert une programmation riche à son public, invitant notamment Patti Smith, José Gonzalez ou même Pete Doherty. Et du 24 janvier au 15 février prochain, la succulente recette au bout du lac n’est prête de changer. Loin de là !
Il faut dire que pour fêter la nouvelle décennie et cette date anniversaire, les organisateurs ont encore une fois usé de leur géniale imagination pour proposer des activités originales comme l’Antigel Run en parallèle de la venue d’artistes de renom. Parce qu’en observant de plus près cette programmation magistrale, on s’aperçoit que le succès d’Antigel se mesure par plusieurs facteurs.
1. LA RECHERCHE DU LIEU INSOLITE
À l’instar de plusieurs festival mondiaux qui n’hésitent pas à user des caractéristiques – parfois fascinantes – de leur territoire, Antigel se délecte chaque année de proposer des expériences uniques pour ses festivaliers.
Que ce soit au cœur des églises du canton, dans une piscine communale, dans une ancienne caserne militaire ou sur le tarmac de l’aéroport, tous ces espaces détonnent et marquent les spectateurs à leur manière. Ils questionnent aussi sur l’apport et le rôle de la culture dans l’espace urbain, notamment lors d’un panel de discussions organisé le 4 février prochain en collaboration avec la firme Urbaplan.
Puis bon … si par malheur les performances ne se déroulent pas au milieu d’un lieu insolite, c’est simplement dans les meilleures salles du Canton de Genève que ça se passe, à l’image de l’Alhambra qui verra des personnalités renommées fouler ses planches.
2. DES ARTISTES DE RENOMMÉE MONDIALE
L’Alhambra, justement, aura l’honneur d’accueillir plusieurs formations dont les mythiques Ride (5 février) et Explosions In The Sky (8 février). Véritables phénomènes musicaux des années 1990, ils sont rejoints sur l’affiche par les succulents Angel Olsen (28 janvier) et Devendra Banhart (7 février).
Si la native du Missouri et le Texan d’origine vénézuélienne sont têtes d’affiches de cette dixième édition, c’est bien parce qu’ils présentent une particularité : celle de cumuler des millions de vues et d’écoutes sur les plateformes de streaming. Rien que ça !
Il en résulte une notoriété toujours plus grandissante au fil des ans, faisant de ces musiciens des ambassadeurs d’une musique indie des plus audacieuses. Pas étonnant d’ailleurs de voir une pléthore d’invités de la belle Alhambra garnir les festivals internationaux, à l’image du sensible Asgeir venu d’Islande (15 février) ou l’Américain Kevin Morby (25 janvier) qui distillent tous deux des sonorités apaisantes.
3. LA VALORISATION DES GROUPES DU CRU
À l’inverse de certains talents de l’Alhambra, il est à contrario difficile de découvrir des artistes suisses à Glastonbury ou Coachella par exemple. Alors Antigel s’en charge à son échelle romande.
À l’image du Paléo qui met en avant des artistes du terroir, le festival genevois ne déroge pas à la règle. Durant certaines soirées, ils peuvent ainsi s’exprimer sur scène à l’image de la talentueuse femme derrière La Colère qui ouvre pour Asgeir ou encore ces cinq groupes helvétiques qui se succéderont sur la scène du Terreau sur deux soirées spéciales.
Pour cette 10ème édition, les mélomanes à la recherche de nouveautés seront donc servis par le psychédélisme ambiant des Genevois de Cosmo Club et The Yelins qui se partageront l’affiche le 6 février. Par la suite, HYENES et Baron.e, duo venu tout droit de Fribourg, offriront chacun une cure de jouvence à la langue française à travers des sonorités vaporisantes à découvrir le 13 février, encore une fois au Terreau.
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Bref, voilà une bien belle occasion de découvrir des artistes de qualité et de belles nouveautés sans se creuser un trou dans le budget.
Pour plus d’informations (programme, horaires, tarifs), rendez-vous sur le site officiel d’Antigel