Pour sa première soirée de festival, et sans restrictions sanitaires, Les Hivernales (24 au 27 février) ont programmé ce qu’il fallait : du rock, du rock et encore du rock! Avec No One Is Innocent et Tagada Jones à la Salle communale de Nyon, l’organisation pouvait être fière d’avoir réuni sur scène tout ce qui fait la réussite d’un concert.




Car oui, les musiciens du soir devaient être heureux de voir un public sans masques et sans distanciations suites aux annonces de la Confédération il y a une semaine de cela ! Même s’ils ne l’exprimaient pas concrètement, soutenant davantage des causes qui leur sont chères (les victimes du Bataclan, les attentats contre Charlie Hebdo ou encore la dénonciation de l’extrémisme d’Éric Zemmour), les formations rennaise et parisienne ont tout donné sur scène. Le public, en nage en sortant de la salle à minuit, n’avait que des sourires et des rires sur le visage après les performances des deux groupes français.

Pour être franc, il est difficile de retracer des moments musicaux spécifiques de ce jeudi soir. D’abord parce que la consommation de bières, que ce soit sur scène ou dans le public, battait sûrement des records. Ensuite parce que les deux groupes proposent une musique très similaire, ce qui s’avère être un excellent choix de la programmation qui offre au public une cohérence incroyable à la soirée. Enfin parce que Tagada Jones a prouvé cette unité retrouvée en ce premier jour de festival en rejoignant sur scène No One Is Innocent sur leur dernière chanson What The Fuck. Devant un public en transe, les musiciens ont tout donné et se sont amusés. Et que ça fait du bien après plusieurs mois de restrictions dû à la Covid.

Dans une salle passablement pleine sans être toutefois complète, les deux groupes ont joué une partition parfaite avec une sélection de chansons phares et d’autres moins connues de leur immense discographie respective. Preuve de leur professionnalisme après plus de quinze ans de carrière, celui-ci se transmet même jusqu’aux ingénieurs son et lumières. À juste titre remerciés par les musiciens, ils ont réussi l’exploit de rendre les concerts immersifs dans un cadre aussi neutre qu’une salle communale. Bien que les voix des chanteurs Kemar (No One Is Innocent) et Nico (Tagada Jones) étaient parfois peu audibles, le son était globalement maîtrisé au niveau des graves et aïgus. Et entre les écrans affichant des dollars rouge-sang ou les portraits-hommages à Charlie Hebdo chez No One Is Innocent, et les barils d’essences projetant des flammes sous des jeux de lumières enivrants chez Tagada Jones, il y avait de quoi être ébahi visuellement par leurs prestations.

Quoi de mieux pour commencer!

Les Hivernales de Nyon se poursuivent avec plusieurs concerts payants et gratuits jusqu’au dimanche 27 février. LastNite sera présent pour plusieurs d’entre eux, alors n’hésitez pas nous suivre et visiter le site officiel pour plus d’informations ici.